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Est-il juste de mourir à 17 ans ?

23 octobre 2017 5 Min Read

Est-il juste de mourir à 18 ans ? Non, bien sûr que non ! On ne devrait pouvoir que mourir vieux, après une vie « bien remplie ». Et pourtant, les choses sont parfois différentes, et on a du mal à comprendre pourquoi…

L’histoire de Chiara Luce Badano est simple et extraordinaire à la fois. Sa naissance, le 29 octobre 1971 à Sassano (Italie du Nord-Ouest), comble de joie ses parents qui, depuis onze années, espéraient un tel événement. Bien que la famille ne dispose que de modestes revenus (le papa est camionneur), sa mère quitte son poste d’ouvrière dans une entreprise de pâtisserie pour s’occuper d’elle. Chiara, enfant joyeuse et vive, sait se réjouir des petites choses et se montrer généreuse. Dans un devoir d’école, elle demande à Dieu, pour Noël, non pas des jouets mais « la santé pour mamie Gilda et toutes les personnes qui ne vont pas bien ».

À neuf ans, elle fait une rencontre fondamentale pour le reste de sa vie avec Dieu, lors d’un rassemblement d’enfants des Focolari, un mouvement catholique*. Son enthousiasme est tel qu’elle va entraîner ses parents à participer au Familyfest en 1981, un festival mondial de familles organisé par les Focolari. Ce sera le début de leur conversion au Christ…

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En parcourant les cahiers d’école de Chiara, on note son émerveillement devant la vie. Adolescente, elle aime retrouver ses copains et copines, dans un café, les soirs de week-end. Elle aime beaucoup chanter et danser, ne supporte pas de rester immobile et aimerait bien être hôtesse. Très sportive, elle pratique la natation, le tennis et les balades en montagne.

C’est précisément lors d’un match de tennis qu’elle éprouve une douleur subite et lancinante à l’épaule. Les médecins qui, au début, diagnostiquent un simple cal osseux, doivent se rendre à l’évidence. Il s’agit, en fait, d’une forme de cancer des os parmi les plus graves et les plus douloureuses. Chiara accueille la nouvelle avec courage, même si ce n’est pas facile. Après un long silence, sans pleurs ni révolte, elle dit : « Je suis jeune, je m’en sortirai ! ».

Examens médicaux, opérations chirurgicales, chimiothérapie… Rien n’y fait et le mal galope, atteignant la moelle épinière. Ses jambes sont désormais paralysées. Les soins s’avèrent très douloureux. Sa force, Chiara, qui ne se plaint jamais, la puise dans sa foi, dans sa découverte de « Jésus abandonné » qui a pris sur lui toutes les souffrances lors de son cri d’abandon sur la Croix.

Il me semble qu’Il m’appelle à quelque chose de plus, de plus grand… raconte Chiara à ses amis. Peut-être vais-je rester sur un lit pendant des années. Je n’en sais rien. Pour moi, il n’y a que la volonté de Dieu qui importe : […] vivre l’instant présent, entrer dans l’amour de Dieu […] Un autre monde m’attend et je n’ai qu’à m’abandonner. Je sens que je fais partie d’un projet splendide qu’on me dévoile peu à peu.

 

Chiara offre tout ce qu’elle vit par amour, pour les jeunes, son pays, ceux qui sont loin de la foi. Sa chambre devient un lieu de rencontres et d’amour. Les médecins sont touchés par son attitude. L’un d’eux commente : « Son sourire et ses grands yeux lumineux nous prouvaient que la mort n’existe pas, il n’y a que la vie. » 

Un dialogue s’établit entre Chiara et sa Maman, qui passe d’interminables journées auprès d’elle :

– Maman, est-ce juste de mourir à 17 ans ?
– Je ne sais pas si c’est juste. Mais si Dieu a ce dessein sur toi, nous devons faire sa volonté.
– Maman, cela me plairait tellement de faire de la bicyclette et Dieu m’a pris mes jambes.
– Jésus t’a pris tes jambes mais il t’a donné des ailes !
– Tu as raison. Si on me demandait si je voulais me promener, je dirais « non » parce que, telle que je suis, je suis plus proche de Jésus.

« Si au début, nous venions la voir pour la soutenir, bien vite nous avons compris qu’elle nous attirait comme un aimant » commente un jeune. Tous expérimentent, près d’elle, une « atmosphère de paradis ». On lui demande un jour : « Tu as, dans les yeux, une lumière merveilleuse. D’où te vient-elle ? ». Et Chiara Luce, de répondre simplement : « Je m’efforce d’aimer beaucoup Jésus. » 

« Si tu le veux, toi, Jésus, moi aussi je le veux » ne cesse de répéter Chiara Luce alors que le mal progresse inexorablement et que la souffrance la tenaille. « Je me sens si petite et le chemin à parcourir est si ardu ! Mais c’est l’Époux qui vient à ma rencontre… » reprend-elle, rappelant en cela ce qu’a vécu Thérèse de Lisieux.

Chiara Luce désire se préparer particulièrement à la Rencontre. Elle choisit une robe blanche avec une petite ceinture rose et la fait essayer à une amie pour voir l’effet produit. Ce sera sa robe pour « les noces », ses funérailles. C’est elle qui choisit les fleurs, les chants, les lectures et donne pour consigne à sa mère : « Quand tu me prépareras sur mon lit de mort, Maman, tu ne devras pas pleurer mais répéter « Maintenant Chiara Luce voit Jésus ». » 

Ainsi, le dimanche 7 octobre 1990 – le jour de Notre-Dame du Rosaire – à quatre heures du matin, elle adresse ses dernières paroles à sa mère : « Sois heureuse car je le suis ! ». Son dernier don sera celui de ses yeux qui, greffés, permettront à deux garçons de retrouver la vue. Pas moins de 2000 personnes de tous âges et de tous milieux sociaux, croyants ou non, assistent à ses obsèques. Il y règne une atmosphère de joie simple. Sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage accueillant fleurs, offrandes pour « ses » petits amis d’Afrique, lettres et demandes de grâces.

Et toi, que penses-tu de la vie éternelle ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ !

Pour aller plus loin :

(*) Mouvement né en Italie du Nord en 1943, les Focolari sont actuellement présents dans 194 pays avec plus de 140.000 membres et 2 millions de  sympathisants. Ils sont implantés en France depuis 60 ans. On y compte 2000 membres et 15.000 sympathisants. Voir www.focolari.fr.

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