Fraternité?
Un des éléments de la devise républicaine française est le terme « fraternité ». Or, si la loi sur l’aide à mourir est votée, il n’aura plus lieu d’être : peut-on aider quelqu’un à mourir au nom de la fraternité ? Comprenons bien ce qui signifie la fraternité et en quoi elle est absente du projet de loi sur l’aide à mourir, pire, pourquoi elle n’a plus de sens.
https://www.vie-publique.fr/dossier/276089-liberte-egalite-fraternite
1. Qu’est-ce que la fraternité ?
Le Petit Larousse Illustré définit la fraternité comme « le lien de solidarité et d’amitié entre des êtres humains, entre les membres d’une société. » Il y a ainsi donc, un lien entre tous les Français puisqu’ils appartiennent à un même pays : la France. Ce lien implique des droits et des devoirs envers chacun, une entraide commune, au nom de la solidarité, un respect mutuel au nom de l’amitié.
N’oublions pas qu’une racine de la fraternité est le terme « frères » : nous sommes tous frères en tant que Français. Un des devoirs induits par cette fraternité est le respect de la vie. Ce devoir va même au-delà d’une simple appartenance commune : il est universel du fait que la fraternité, elle-même, est universelle.
2. Comment la fraternité peut-elle exister dans une loi sur l’aide à mourir ?
Rappelons d’abord que la fraternité consiste à prendre soin de chacun en particulier, d’avoir le souci de chaque personne, notamment les personnes les plus vulnérables. C’était le sens de la loi Leonetti.
A) De l’individualité à la généralité
Le projet de loi actuel, au contraire, veut transformer une individualité en généralité : mais comment proposer une généralité pour des cas qui sont tous uniques ?
Ainsi par exemple, la notion de « suicide assisté » : tout le monde ou presque pourra donner la mort ou la demander. Il s’agit d’une véritable rupture anthropologique : d’une culture de vie, nous passons à une culture de mort. Le bien commun disparaît au profit d’un utilitarisme économique, sous couvert d’une charité envers la personne qui souffre.
B) Empathie ou confusion des genres?
Ce qui est plus grave, c’est qu’on exclut toute forme d’empathie : ce n’est pas de l’empathie que d’aider quelqu’un à mourir ! L’empathie est d’abord une présence auprès de la personne qui souffre : il ne s’agit pas de faire mais d’être. Et il est prouvé que dès lors qu’une personne est entourée, écoutée, accompagnée, en fin de vie, les demandes d’aide à mourir diminuent très fortement. Alors ne s’agirait-il pas plutôt d’un manque de de solidarité envers les plus faibles? la fraternité ne s’oppose -t-il pas à cette conduite?
Alors, sommes-nous frères les uns des autres pour la mort ou pour la vie ?
Nous sommes à l’écoute de vos réactions par chat.
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »
Jean 17 ; 21
Tu penses quoi de la vie après la mort ? Une suggestion, une question, un conseil ? Viens chat'er avec nous !

Notre association ne vit que de dons. Si vous aimez cette plateforme sur la vie après la mort, faites un don.