Est-il moral de mettre fin à la vie d’une personne souffrant de manière insupportable? C’est une question qui revient fréquemment à l’heure où le débat sur la fin de vie se tient à l’Assemblée nationale.
La première question est : qu’est-ce que la morale ?
1. Est il moral de mettre fin à la vie?
Selon le Larousse, la morale est un ensemble de normes, de règles de conduite propres à une société donnée. Autrement dit, dans le cas présent, la question posée se résume ainsi : est-il juste ou non d’abréger les souffrances intolérables d’une personne ?
Suite à cela, plusieurs autres questions émergent. En effet , qui décide de mettre un terme aux souffrances d’autrui ? Sur la base de quels critères ? Il n’est pas le lieu d’apporter une réponse à ces questions sur la fin de vie et la souffrance.Mais nous sommes tous invités à réfléchir à cela. Que je sois médecin, proche du malade, ou autre personne, ai-je le droit de mettre fin à la vie de quelqu’un? Même s’il souffre de façon insupportable ? C’est à chacun, en conscience, de répondre.https://www.lavieapreslamort.com/rubrique/euthanasie/
2. Quelques éléments pour éclairer la réflexion
Dans le but d’aider à la réflexion, voici quelques éléments.
1)Le premier transcende toutes les religion. C’est le respect de la vie : toute personne a le droit de vivre. Même si elle se trouve diminuée par une maladie ou un handicap. Nous sommes faits pour vivre et il est normal qu’une attention particulière soit portée aux plus faibles. En effet c’est un principe d’humanité.
2)Le second est la gestion de la souffrance . Il existe, aujourd’hui, des unités de soins palliatifs qui permettent de soulager la douleur. Elles sont trop peu nombreuses en France mais accomplissent un travail remarquable. Donc, toute souffrance n’est pas inéluctable et ne peut pas justifier le droit d’abréger une fin de vie.
3)Troisième élément, et non des moindres, celui de réaliser que, quoi qu’on en dise, l’euthanasie est un meurtre, puisque cela consiste à donner la mort. C’est un fait qui ne comporte aucun jugement sur les personnes accomplissant cet acte, mais qui est réel.
3. Que dit l’Église ?
Est-il moral de mettre fin à la vie d’une personne souffrant de manière insupportable? Pour répondre, je me référerai à trois articles du Catéchisme de l’Église Catholique :https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/science-et-ethique/fin-de-vie-2/
1) N° 2276 : Ceux dont la vie est diminuée ou affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.
2)N° 2279 : Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus.
3) N° 2288 : La vie et la santé physique sont des biens précieux confiés par Dieu. Nous avons à en prendre soin raisonnablement en tenant compte des nécessités d’autrui et du bien commun.
Il n’est nul besoin d’en rajouter : tout est dit : quelles que soient nos convictions, c’est la personne qui doit être prise d’abord en considération, dans toute sa dignité qu’elle possède par nature.
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Jean Michel
« J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni le présent, ni l’avenir, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » Romains 8 ;38-39
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