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Réflexions sur la prière et la prière non exaucée

Lequel d’entre nous ne s’est jamais posé les questions suivantes :
Est-ce que mes prières sont entendues ? Pourquoi ma prière n’est-elle pas exaucée ? Est-ce que je prie correctement ?…

Et toi, as-tu déjà prié ? Viens en parler avec nous sur le chat’ (en toute bienveillance) :

Pour bien aborder ce sujet, il est important de commencer en se posant la question : Comment prier ?

Expliquer comment prier, revient à lire le nouveau testament, en effet, Jésus a passé 3 ans de sa vie à nous expliquer comment prier.

La prière, c’est chercher à se rapprocher de Dieu, on peut prier avec des mots (ex : Pater Noster) comme avec des actes, les actes de charité sont des prières car elles élèvent notre esprit et le rapprochent à celui du Père.

La meilleure façon de prier est de prier, comme d’agir, avec un cœur pur ; cela passe nécessairement par une conversion intérieure personnelle en chassant l’orgueil, en se détachant de la chair, en se détachant de l’esprit du monde…

La prière intégrant une demande de grâce particulière demande persévérance, par la persévérance passe la conversion personnelle.

Parfois malgré toutes nos bonnes volontés, la prière n’est pas « exaucée »…

Comment l’expliquer ? Si le Père est tout Amour et que mon amour est porté vers lui, pourquoi ne suis-je pas entendu ?

Dieu nous entend mais ne nous exauce pas, du moins pas comme on l’espère, peut-être simplement parce que notre prière ne va pas dans le sens de la volonté du Père ?

On entend souvent ce terme : il faut que notre prière soit conforme à « la volonté du Père », mais qu’est-ce que cela veut dire ?  Qu’est-ce que la volonté du Père, comment la connaître ?

Est-ce que le fait de prier pour obtenir une grâce est la Volonté du Père, est-ce que le Père attend notre prière dans son Plan ?… réflexion vertigineuse…

J’ai longtemps cherché des explications et certainement comme beaucoup, je suis souvent retombé sur le passage de l’agonie de Jésus : « Père, éloignes de moi cette coupe, non pas ma volonté mais Ta volonté », que l’on retrouve également ainsi « non pas ce que je veux mais ce que Tu veux », ça n’éclaire pas beaucoup plus ; j’ai personnellement fini par le traduire ainsi « non pas suivant mon désir mais suivant ce que Tu juges qu’il y a de mieux pour le monde et pour le salut des hommes »

Ma soif de réponse à cette question sur la prière non exaucée fut finalement étanchée en lisant des révélations privées de Maria Valtorta (*) (tome 3, chapitre 172, quatrième sermon de Jésus sur la montagne) :

« Cependant, je vous mets en garde contre une erreur où l’on tombe facilement. Cependant ne faites pas comme ceux qui sont faibles dans leur foi et leur amour, les païens de la vraie religion. En effet, parmi les croyants il y a des païens dont la pauvre religion est un grouillement de superstitions et de foi, un édifice chancelant, envahi par des plantes parasites de toutes espèces, de sorte qu’il s’effrite et tombe en ruines. Ces gens faibles et païens sentent mourir leur foi s’ils ne se voient pas exaucés.

Vous, vous demandez. Et il vous paraît juste de demander. En effet, à ce moment-là cette grâce ne serait pas inutile. Mais la vie ne se termine pas avec ce moment. Et ce qui est bien aujourd’hui pourrait ne pas l’être demain. Cela vous ne le savez pas parce que vous ne connaissez que le moment présent et c’est encore une grâce de Dieu. Mais Dieu connaît aussi l’avenir, et souvent pour vous épargner une peine plus grande Il laisse une prière non exaucée.

En mon année de vie publique, plus d’une fois j’ai entendu des cœurs qui gémissaient : « Combien j’ai souffert alors, quand Dieu ne m’a pas écouté. Mais maintenant je dis : ‘Ce fut bien ainsi, car cette grâce m’aurait empêché d’arriver à cette heure de Dieu' ». J’en ai entendu d’autres qui disaient et me disaient : « Pourquoi, Seigneur, ne m’exauces-tu pas ? Tu l’accordes aux autres et pas à moi ? » Et pourtant, souffrant de voir souffrir, j’ai dû dire: « Je ne puis pas » car les exaucer aurait signifié entraver leur vol vers la vie parfaite. Le Père aussi certaines fois dit : « Je ne puis pas ». Ce n’est pas qu’il ne puisse accomplir l’acte immédiat. Mais il s’y refuse parce qu’il connaît les conséquences futures.

Écoutez. Un jeune enfant souffre des intestins. La mère appelle le médecin et le médecin dit : « Pour qu’il guérisse, il faut une diète absolue ». L’enfant pleure, crie, supplie, paraît languir. La mère, toujours pleine de pitié, unit ses lamentations à celles de son fils. Cette défense absolue lui paraît dureté de la part du médecin. il lui semble que ce jeûne et ces larmes peuvent nuire à son enfant. Mais le médecin reste inexorable. A la fin, il dit : « Femme, moi je sais, toi tu ne sais pas. Veux- tu perdre ton enfant ou veux-tu que je le sauve ? » La mère crie : « Je veux qu’il vive ! » « Et alors » dit le médecin « je ne puis permettre la nourriture. Ce serait la mort ». C’est ainsi, que parfois parle le Père.

Vous, mères pleines de pitié pour votre moi, vous ne voulez pas l’entendre pleurer parce qu’on lui refuse une grâce. Mais Dieu dit : « Je ne puis pas. Ce serait ton malheur ». Un jour viendra, ou bien l’éternité, où tu diras : « Merci, mon Dieu, de ne pas avoir écouté ma sotte demande ! ».
»

La prière se doit d’être tournée vers Dieu, persévérante et confiante, confiante dans le fait que quoi qu’il en ressorte c’est la volonté du Père, et donc que c’est ce qu’il y a de mieux pour mon salut et le salut de tous.

Ces quelques mots, s’ils apportent une réponse, peuvent être ressentis très violemment par ceux qui n’ont pas été exaucés selon leurs désirs, notamment dans la survie, ceux qui ont perdu un proche et qui espéraient tant un miracle. Mais qu’est-ce que sauver le corps par rapport à sauver l’âme ? Si l’âme est prête, n’est-il pas temps qu’elle rejoigne le Père plutôt que rester et risquer de se perdre dans l’esprit du monde ?

J’en parle en connaissance de cause, à l’époque où j’ai commencé à écrire cet article, ma sœur était malade depuis 3 ans ; elle se battait contre un cancer très rare et très agressif. A ses côtés, sa fille de 4 ans, son mari, sa famille et un énorme groupe de prière intégrant sa famille, ses amis et ses connaissances s’était créé sur les réseaux sociaux pour implorer sa guérison.

Malgré sa très grande Foi et malgré la Foi de son entourage, malgré les prières, les messes et les sacrifices (jeûnes, …), Dieu a choisi de la rappeler (23 jours après avoir écrit la majorité de cet article). Un mois plus tard, je décidais de finir cet article d’autant plus convaincu par chaque mot couché sur cette page. La grâce visible obtenue aura été qu’elle reste parmi nous 3 ans de plus.

A ce propos et toujours dans les révélations privées de Maria Valtorta, voici ce que Jésus répond à Marie d’Alphée (mère des disciples Jude et Jacques) qui lui implore une guérison pour son époux Alphée mourant (tome 2, chapitre 95)

« […]
« Oh ! Tu peux tout ! Je crois pour tous ! Viens. Fais un miracle pour ta pauvre tante… »

« Je ne puis. »

Jésus est profondément attristé de le dire. Debout, serrant contre sa poitrine la tête de Marie en pleurs, il semble avouer son impuissance à la nature sereine, il semble en faire le témoin de sa peine d’en être empêché par un décret éternel.

La femme pleure plus fort.

« Écoute, Marie. Sois bonne. Je te jure que si je pouvais, s’il était bien de le faire, je le ferais. Oh ! j’arracherais au Père cette grâce pour toi, pour ma Mère, pour Jude et Jacques et aussi, oui, aussi pour Alphée, Joseph et Simon. Mais je ne puis. À présent, le cœur te fait trop mal et tu ne peux comprendre la justice de mon impuissance. Je t’en parle, mais, pour autant, tu ne la comprendras pas. Quand ce fut l’heure du départ de mon père ! et tu sais s’il était juste et si ma Mère l’aimait, je n’ai pas prolongé sa vie. […]  »
»

Si la demande n’est pas exaucée comme on l’aurait souhaité, il est important de rester confiant dans le Plan de Dieu.

Pour revenir sur la manière de prier, et puisque j’ai fait mention des révélations privées de Maria Valtorta, voici un bref passage de l’enseignement de Jésus à ce sujet et qui me semble une bonne conclusion à cet article (tome 3, chapitre 172) :

« La prière est un acte d’amour. On peut aimer aussi bien en faisant le pain qu’en priant, en assistant un infirme qu’en méditant, en vaquant aux tâches familiales qu’en faisant un pèlerinage au Temple, en sacrifiant même nos justes désirs de nous recueillir dans le Seigneur qu’en sacrifiant un agneau. Il suffit d’imprégner d’amour tout son être et toute son activité. N’ayez pas peur ! Le Père voit. Le Père comprend. Le Père écoute. Le Père accorde ce qu’il faut. Que de grâces n’accorde-t-il pas pour un seul soupir d’amour, vrai, parfait ! Quelle abondance de grâces pour un sacrifice intime fait avec amour ! Ne ressemblez pas aux gentils (ndlr : « gentils » de l’hébreu Goyim signifie « non-Juifs » ou encore « païens »). Dieu n’a pas besoin que vous Lui disiez ce qu’il doit faire parce que vous en avez besoin. Cela, les païens peuvent le dire à leurs idoles qui ne peuvent l’entendre. Mais n’agissez pas ainsi avec Dieu, avec le Dieu Vrai, Spirituel, qui n’est pas seulement Dieu et Roi, mais qui est aussi votre Père et qui sait, avant que vous ne le Lui demandiez, ce dont vous avez besoin. »

A la mémoire d’Isabelle,

Benoît.

(*) je place ici la dernière note de la commission doctrinale sur ces révélations privées : https://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/066.htm

et ici le lien vers l’œuvre complète en ligne : https://www.maria-valtorta.org/index.htm

Jérusalem

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