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Comment les soignants peuvent-il accompagner les mourants ? Le docteur Sandra Chantelot-Lahoude, gériatre dans un EHPAD de Lille, répond à cette question.

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Accompagner un être humain sur le dernier chemin de sa vie n’est pas évident. Ça ne peut pas se résumer à une prise en charge purement médicale. Car l’être humain est plus complexe, avec plusieurs facettes : physiologique, psychologique, sociologique et spirituelle ! Mais il ne se limite à aucune d’entre elles.

En tant que médecin, je me concentre sur le versant physiologique, c’est-à-dire tout ce qui concerne le corps. J’essaye de soulager les symptômes de fin de vie. Je vais donc vous parler de la prise en charge de la douleur. À elle seule, elle résume tous les symptômes. En effet, la principale demande du patient et de sa famille est de « ne pas souffrir », surtout face à l’angoisse de la mort.

Douleur physiologique

La douleur physiologique est liée à une lésion d’organe ou à l’immobilisation dans un lit. Elle est de causes diverses mais généralement soulagée par des traitements adaptés contre la douleur. Ainsi que par des méthodes de relaxation. C’est là qu’on fait appel notamment aux kinésithérapeutes et aux ergothérapeutes. La douleur psychologique est liée à l’état psychologique du patient. Cette douleur peut être atténuée par le soutien psychologique, quand c’est possible, mais jamais abolie. Parfois, l’usage des calmants est indispensable.

Douleur sociale

La douleur sociale est liée aux différentes pertes vécues par le patient : perte d’êtres chers, perte d’autonomie, perte du rôle social. Cette douleur est difficile à apaiser. Elle vient également de toutes les relations conflictuelles. Le rôle du psychologue, des bénévoles de l’aumônerie, des proches est alors primordial afin d’aider la personne à parler, à consentir à ces pertes et à pardonner.

Douleur spirituelle

La douleur spirituelle est liée aux valeurs du patient, à ses croyances, à une aspiration à la vie éternelle, au désir de se réconcilier. La prise en charge de cette douleur nécessite donc une vraie connaissance de la personne, de ses priorités car cette dimension touche les trois autres dimensions. L’apaisement de cette douleur peut passer par le partage d’un temps de prière : “Celui que tu aimes est malade”.

Un travail d’équipe

L’accompagnement de fin de vie est donc un travail d’équipe pluridisciplinaire : soignants, famille et proches du patient, bénévoles du service d’aumônerie. Tout le monde a un rôle à jouer. L’accompagnement de fin de vie d’un patient passe également par l’accompagnement de la famille et des proches. Tout au long de l’évolution de l’état de santé il faut leur expliquer les différentes prises en charge. Leur adhésion au projet de soin est primordiale, cela permet à l’équipe soignante et à la famille d’avoir le même objectif « soulager le patient pour qu’il puisse partir paisiblement ». Quand vient la séparation de la mort, l’accompagnement continue. Cela signifie également être à l’écoute, disponible, même après.

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