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Dans le dernier numéro d’Il est vivant!, Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire Notre Dame de Montligeon, revient sur la question de la mort : l’homme a toujours eu la tentation de vouloir s’en affranchir par ses propres forces.

Dans une chanson émouvante et particulièrement drôle, Les funérailles d’antan, Georges Brassens avait pressenti des changements importants dans la façon dont ses contemporains envisageaient la mort :

« Mais les vivants aujourd’hui n’sont plus si généreux / Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux. »

 

Brassens pointait déjà du doigt une tendance qui n’a fait que s’accentuer depuis: une privatisation de la mort, liée à la montée de l’individualisme. En effet, la mort est devenue une affaire personnelle et cachée : très souvent, on meurt seul, on ne sait plus en parler aux enfants, on ne veille plus les corps, on vit le deuil tout seul. La mort nous effraie et l’homme moderne ne sait plus la regarder. Je me souviens ainsi d’un jeune homme brillant et baroudeur, incapable d’affronter la vision du corps de sa mère dans la chambre funéraire.

« Quand on ne la cache pas, on cherche à maîtriser la mort ou à la provoquer. »

Il est aussi remarquable qu’aujourd’hui, c’est l’hôpital et la technique qui prennent en charge la question du mourir en Occident. Et on peut s’interroger : ne meurt-on pas avec plus de dignité dans un pauvre mouroir des sœurs de Mère Teresa à Calcutta que dans une  clinique ultramoderne propre et froide en Europe ? Enfin, quand on ne cache pas la mort, on cherche à la maîtriser ou à la provoquer. C’est alors la tentation transhumaniste de « tuer la mort », objectif du programme Calico, lancé récemment par Google ou la question brûlante du suicide assisté (« Quand je serai trop diminué, je me donnerai la mort »).

Et pourtant, force est de constater que l’homme moderne ne peut se résoudre définitivement à la mort ou à la sagesse du désespoir tranquille d’André Comte Sponville ou de Michel Onfray. Et le consumérisme ambiant ne parvient pas à étouffer ses aspirations profondes à la vie et à l’amour. C’est d’ailleurs pourquoi nos contemporains se tournent vers toutes sortes de croyances irrationnelles, les médiums, les astres, la réincarnation à l’occidentale, le paranormal, etc.

« L’homme a besoin de quelqu’un de plus grand pour le délivrer de la mort. »

L’homme est un animal qui espère et il ne peut s’en empêcher. Et pourtant, il est incapable de dépasser la mort par ses propres forces. « L’homme a besoin de quelqu’un de plus grand pour le délivrer de la mort. » Elle est inéluctable – Mors certa, dit un vieux dicton latin. L’homme a donc besoin de quelqu’un de plus grand pour l’en délivrer. Quelqu’un qui l’a traversée pour la vaincre. Quelqu’un qui est la vie éternelle.

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