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Aujourd’hui, 2 novembre, nous célébrons dans l’Eglise catholique la commémoration des défunts. La situation de cette journée au lendemain de la Toussaint* n’est pas un hasard. En effet, il s’agit du prolongement de cette espérance portée à la Toussaint et qui fait que même la mort ne tue pas le corps du Christ en ses membres. Autant pour la Toussaint on célèbre tous les vivants dont nous avons l’assurance qu’ils sont auprès de Dieu, autant, le jour des fidèles défunts, « notre sollicitude se tourne vers ceux et celles qui sont morts dans l’espérance de la résurrection et aussi vers “tous les morts dont Dieu seul connaît la foi”.

Cette journée, qui est entrée dans la culture populaire française, donne l’occasion à plus d’un, au-delà des questions de foi, d’aller fleurir une tombe ou se recueillir auprès de la personne disparue. Ceci montre que la question de la vie et de la mort, nous concerne tous, et nous interroge tous. Sans entrer dans de nombreux détails historiques, ce n’est pas un abus de langage de dire que l’Homme depuis la nuit des temps s’interroge sur la mort, sur comment l’éviter. Aussi dans de grandes civilisations, les rites mortuaires attestent d’une volonté de lutter contre la mort et d’y parvenir comme le montrent la nécessité d’être mis au tombeau avec ses serviteurs et sa fortune (pharaons d’Egypte, rois bantous), d’être incinéré sur les eaux menants au styx (grecs), ou encore sur son drakkar de guerre pour être sûr de naviguer jusqu’au Valhalla (vikings)… Tout ceci dit aussi que, même si la mort est “acceptée” comme faisant partie de la vie, elle constitue cependant une anomalie, un scandale… car personne ne veut mourir et personne ne se satisfait de la mort de ceux qu’il aime ou dont il est aimé.

On porte les mêmes interrogations : que deviennent les personnes après la mort? Est-elle la fin de tout?

Dans la Bible, qui est le témoignage de la Parole de Dieu révélée aux Hommes, on voit que dans l’Ancien testament cette question ne trouve pas de réponse définitive. La mort est  d’abord vue comme la sanction pour les péchés commis, puis comme une voie inévitable pour tous. Mais progressivement se nourrit une espérance que Dieu ne peut pas laisser à la mort ses amis.

Pourtant dans le Nouveau Testament, la mort de Jésus, le juste par excellence, éclaire d’un regard nouveau la question de la mort : celle-ci étant inévitable dans notre condition d’Homme, elle n’est pourtant que le chemin, grâce à Jésus Christ vers la Vie, dont nous avons ici bas les arrhes.

“Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.” Jean 1, 16-17

En prenant part à notre humanité, Jésus vient nous enseigner le plan de Dieu pour l’humanité : la vie éternelle. Il nous enseigne que par amour pour les Hommes qu’Il a créé, Dieu veut leur faire prendre part à sa vie divine et les sauver de la mort éternelle. La mort éternelle n’étant pas l’arrêt des signes vitaux, mais la mort de l’âme.

“Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.” Mathieu 10, 28

En nous donnant part à la vie de Dieu, Jésus fait de nous des membres de son corps immortel. Alors, les personnes défuntes ne disparaissent pas, elles continuent de vivre, de nous aimer, mais dans d’autres modalités.

“Or, vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.” 1Co, 12-27

sculpture main

Vivre dans l’espérance

Cette idée nous réchauffe le cœur quand nous pensons à toutes nos personnes chères qui sont parties. Nous sommes tristes de ne plus les avoir près de nous, mais nous vivons de l’espérance qu’elles sont toujours vivantes en Dieu. Notre amour pour elles survit à la mort et nous pouvons toujours leur être utiles par la prière et l’intercession. C’est la communion des défunts.

“La communion avec les défunts.  » Reconnaissant dès l’abord cette communion qui existe à l’intérieur de tout le corps mystique de Jésus-Christ, l’Église en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages ; car ‘la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse’ (2 M 12, 45)  » (LG 50). Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur.” Catéchisme de l’Eglise Catholique numéro 958

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, carmélite de Lisieux disait à ses sœurs de monastère avant sa mort de ne pas pleurer, car elle entrait dans la vie. C’est bien là un beau témoignage de ce en quoi nous croyons et espérons. Dieu par son fils Jésus est venu dans notre humanité pour nous donner part à sa divinité. C’est pourquoi nous croyons que, par la foi en Jésus, nous avons part à la vie éternelle.

*”Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ”. A ne pas confondre 1er novembre et 2 novembre, qui est le jour de la commémoration des défunts.

Aujourd’hui, jour de la commémoration des défunts, vous pouvez nous adresser quelques mots via la chat’ pour que nous prions avec vous pour vos proches. Nous sommes-là pour vous ! Ensemble, vivons dans l’espérance.

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