La mort est-elle la fin ou le début de quelque chose ? Cette question de la mort est toujours légitime car nous ne savons pas comment l’appréhender : s’agit-il de la fin de quelque chose ? Marque-t-elle un nouveau début ? Essayons d’y voir plus clair.
La mort est une fin
Que nous le voulions ou non, la mort est une fin, et en cela, elle constitue un arrachement qui peut se faire dans la douleur. Pour avoir été confronté au départ successif de maman et papa à deux mois d’intervalle, je sais ce qu’il en est. On n’efface pas d’un trait, toute une vie passée auprès d’un être cher : on prend conscience de tout ce qu’on a reçu de lui, ainsi que de nos ingratitudes qu’il y a pu avoir à son égard, parfois. On a beau s’y préparer, le jour venu, on se sent bien démuni et pour peu qu’on ait aucune conviction, cela peut s’apparenter à un gouffre…
En fait, la mort d’un proche nous renvoie à notre propre mort. Nous sommes des êtres finis, avec nos talents, certes, mais aussi avec nos limites. Et nous aurons beau tenter de reculer celles de la mort, un jour ou l’autre, il faudra bien y faire face ! Alors, faut-il désespérer ?
La mort est un début
Non, il ne faut pas désespérer, car la mort est une porte ouverte à l’Espérance, si nous l’acceptons comme telle. Si douloureux qu’ait été le départ de papa et maman, je savais que ce n’était pas une fin en soi et que nous nous reverrions au ciel. C’est comme s’ils me disaient : « Nous avons fait ce que nous avions à faire. Maintenant, c’est à toi… »
Pour nous chrétiens, la mort n’est jamais une impasse mais un passage de ce monde dans lequel nous vivons à un face à face en vérité avec Dieu. Et pour être en vérité, cela se prépare dès ici-bas, par nos bonnes actions, notre attention à l’autre, particulièrement le plus vulnérable… En tant que croyant, je sais que ce n’est pas suffisant, car je connais mes limites, et si je ne reçois pas régulièrement le pardon de Dieu, si je ne me nourris pas de Lui par l’Eucharistie (car j’ai besoin de quelqu’un de plus grand que moi pour être à mes côtés dans cette vie pour être prêt dans ce passage de la mort), je ne serai pas prêt.
L’Église catholique nous dit que pour ceux qui sont prêts, ce face à face avec Dieu est immédiat après notre mort. Pour ceux qui sont encore en chemin, ceux qui ne sont pas prêt, il y a un temps de purgatoire pour nous préparer à cette belle rencontre. Enfin, pour ceux qui auront refusé Dieu jusqu’au bout, ils seront leurs propres juges et la seule issue possible sera l’enfer.
Le terme final que nous vivrons tous un jour, est la Résurrection, que nous vivrons corps et âme, soit pour être pleinement auprès de Dieu, soit, pour acter notre refus définitif et connaître les affres de l’enfer.
Alors, ne perdons plus une minute, et courons vers le bonheur qui nous est promis de Dieu !
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux. – Sagesse 3,1
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