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Pourquoi fête-t-on les saints le jour de leur mort ? N’aurait-on pas plutôt dû choisir le jour de leur naissance ou de leur canonisation ?

Il n’y a pas qu’à la Toussaint que nous fêtons les saints : chaque jour de l’année, nous fêtons aussi un saint ou une sainte plus ou moins connu(e). Savez-vous pourquoi nous fêtons, par exemple, sainte Audrey précisément le 23 juin, sainte Coralie le 18 mai, saint Damien le 26 septembre, saint Maxime le 14 avril… ? En général, c’est la date anniversaire de leur mort. Pourquoi les fêtons-nous précisément le jour de leur mort ? Réponse immédiate : parce que leur mort est aussi leur naissance au ciel.

D’où cela vient-il ?

Lisons l’Evangile selon saint Jean, dans la Bible. Quand Jésus vient d’annoncer à ses disciples qu’il va mourir, voici ce à quoi il compare la mort :

« La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un enfant soit venu au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. » (Evangile de Jean chapitre 16, versets 21-22)

Pourquoi fête-t-on les saints ?

Il faut aussi répondre à cette question de savoir pourquoi fête-t-on les saints dans l’Eglise catholique (mais bien au-delà aussi) : c’est d’abord parce que les saints sont pour nous des modèles de croyants à imiter : ils ont eu un comportement exemplaire dans leur vie, ils se sont entièrement donné par amour du Christ, au service des autres, dans la charité, le service des plus pauvres, l’annonce de l’Evangile, etc. Il est donc bien normal que l’Eglise les donne en exemple. D’autre part, ils donnent souvent de nouveaux prénoms : par exemple, Vianney, pour le saint curé d’Ars, Saint Jean-Marie Vianney. Ainsi les parents chrétiens peuvent donner à leurs enfants, au moment de leur baptême et pour toute leur vie d’adulte, le patronage d’une personne unique et pleine d’amour.

Comme un enfant dans le ventre de sa mère

Mais revenons à nos moutons, à savoir pourquoi fête-t-on les saints le jour de leur mort : si l’Eglise l’a décidé ainsi, ce n’est pas par hasard. Comme on l’a dit plus haut, la mort est une naissance, une naissance au ciel. Et le Christ nous invite à comparer le temps que nous passons sur terre aux neuf mois que nous passons dans le ventre de notre mère : si nous pouvions interviewer un bébé à ce moment-là, il nous ferait part d’un bien-être, de questions, et d’une angoisse : qu’y a-t-il de l’autre côté ? Arrêtons-nous là-dessus quelques instants.

L’enfant dans le ventre de sa mère trouve un bien-être : il est heureux comme un poisson dans l’eau. Il entend battre le cœur de sa maman. Il est rassuré par ses caresses. Il est sensible à la voix grave de son papa. Mais on peut imaginer que des questions lui viennent à l’esprit : pourquoi lui pousse-t-il des membres ? Pourquoi des jambes puisqu’il peut de moins en moins faire de galipettes et qu’il n’a pas à marcher puisqu’il est porté ? Pourquoi des mains puisque, à part sucer son pouce, il n’a rien à saisir ? Pourquoi une yeux puisqu’il est nourri par le cordon ombilical ? Pourquoi des yeux puisqu’il ne voit rien ? Pourquoi des oreilles qui sont noyées dans le liquide amniotique et qui ne rapportent que déformés les sons de l’extérieur ? Il porte aussi une angoisse : son univers se rétrécit. Il commence à comprendre que bientôt, il va falloir le quitter : qu’y a-t-il de l’autre côté ?

Nous pouvons facilement faire le parallèle avec notre situation. Nous sommes heureux ici bas. Mais nous pouvons nos poser ces questions : pourquoi nous pousse-t-il dans le cœur des désirs d’infini, d’absolu, de fraternité, d’amitié, d’amour, alors que ces désirs buttent sans cesse contre nos limites, et celles des autres ? De plus, est-il vrai qu’il existe un au-delà ? Et si oui, à quoi ressemble-t-il ?

Un jour, le bébé sot du ventre maternel. De notre point de vue, il s’agit d’une naissance. Mais pour lui, c’est une mort. Il hurle de peur. Puis, peu à peu, il découvre que cette vie intra-utérine l’a merveilleusement bien préparé à cette vie à la fois d’une nouveauté radicale et dans une belle continuité. Surtout, il voit enfin le visage de celle qui le portait. Nous découvrirons que nos efforts pour dépasser nos défauts, pour aimer malgré les caractères des autres et le nôtre, nous préparait merveilleusement à cette vie de communion d’amour avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et leurs milliards d’enfants. Nous verrons enfin Celui qui nous enveloppe aujourd’hui de son amour.

Et vous, quelle définition du saint donneriez-vous ? Connaissez-vous bien le saint (ou la sainte) dont vous portez le prénom ? Peut-être habitez-vous une localité qui porte le nom d’un saint ? Pensez-vous retrouver votre saint patron ou votre sainte patronne dans la vie après la mort ? Venez en parler avec nous par chat’ !

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